Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), Paul Nsapu Mukulu, a qualifié de distraction, une lettre de 5 commissaires nationaux de cette institution lui retirant la confiance et exigeant sa démission avec effet immédiat. Une déclaration devenue virale dans les réseaux sociaux. Il promet en réaction d’initier une action en justice contre les auteurs. Paul Nsapu l’a dit lors d’un point de presse qu’il a animé avec l’ensemble du bureau de la CNDH ce jeudi 31 août 2023.
Les 5 commissaires l’accusent de plusieurs forfaits notamment le trafic d’influence, opacité dans la gestion financière, gestion cavalière et sans programme pour la CNDH plus de 6 mois après son entrée en fonction etc. Des accusations que rejette en bloque non seulement le Président Paul Nsapu, mais aussi l’ensemble de membres du bureau presents lors du point de presse à l’exception du rapporteur qui est Afrique du Sud pour des raisons de santé.
Pour le président de cette institution d’appui à la démocratie, il clrair qu’il y a une main noire politique. D’où ce rappel. « le Président et son Bureau tiennent à rappeler que cette agitation observée dans le groupe des Commissaires signataires fait suite à la décision de l’Assemblée plénière portant avis et propositions de la CNDH sur la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante sur la mort de Chérubin OKENDE SENGA, ainsi que celle d’une mission d’observation électorale dénommée MOE-CNDH, » peut-on lire dans la déclaration de la CNDH.
En revanche, à en croire le bureau de la CNDH, cette lettre de ces 5 commissaires, sans référence, « est sans aucune valeur ni conséquence juridique car cette procédure n’est prévue par aucun texte régissant la CNDH. Toute procédure disciplinaire ne peut se faire que dans le cadre du Bureau de la CNDH qui est le seul organe habilité à en connaître».
C’est ainsi que le Président de la CNDH dit se réserver le droit de saisir les instances judiciaires et administratives compétentes pour faire respecter les textes légaux et réglementaires régissant cet organe de l’Etat dans l’ultime souci de préserver le bon climat de travail qui devrait prévaloir dans cette Institution.
Paul Nsapu range ces agitation dans le cadre d’une campagne de déstabilisation du bureau qu’il dirige, dans un contexte où le pays tout entier et les congolais en particulier ont plus besoin du travail de la CNDH, au regard des enjeux électoraux, ce qui est sa préoccupation majeure actuellement.
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