EPST: Le SYECO dénonce l’attitude de l’intersyndicale face aux revendications des enseignants

Dans une déclaration rendue publique le samedi 27 mai 2023 à leur siège à Kinshasa, les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), lèvent le ton sur la décision unilatérale de la levée de la décision de l’arrêt du travail prise par le Porte-parole et Président a.i de l’intersyndicale de l’EPST, 48 heures seulement après la prise de la décision de l’arrêt du travail prise de manière consensuelle par tous les syndicats membres de l’intersyndicale le 18 mai 2023.

En effet, le SYECO n’ayant pas donné son quitus à la levée de l’arrêt de travail, constate que cette
manière de faire de l’intersyndicale a non seulement laissé les enseignants, perplexes quant à
la conduite à tenir mais aussi suscité beaucoup d’interrogations sur les engagements pris par le
gouvernement qui devaient être d’application depuis le mois d’avril 2023.

Par ailleurs, après examen de la situation par son comité national, le SYECO se décide de faire profil bas.

Cependant pour le SYECO, cette attitude ne
signifie nullement que les revendications très fondées reconnues par l’employeur ont trouvé
satisfaction.

Le SYECO rappel que le Ministre de l’EPST avait, à travers un communiqué confirmé ce qui a été convenu dans l’addedum au
protocole d’accord de Bibwa entre le banc syndical de l’EPST et le gouvernement. Il avait donc rassuré les enseignants que les engagements pris par le
gouvernement seraient concrétisés à la paie du mois d’avril 2023 mais, hélas, cette promesse
est restée vaine jusqu’à ce jour.

Pour rappel, ces engagements sont entre autre : Le réajustement de la prime de la gratuité à la hauteur de 50 mille FC par enseignant du
primaire pour un effectif de total de 375.333 enseignants; La prise en charge de 682 enseignants NU du niveau maternel ; La prise en charge de 5535 enseignants NU du niveau primaire;
La prise en charge de 10.002 enseignants NU du niveau secondaire;
La prise en charge de 2.200 inspecteurs de l’édition 2018; L’octroi et le paiement des frais d’itinérance aux pools d’inspection;
Le paiement de la transposition des grades au profit de 567.081 enseignants de carrière; Le paiement des allocations de fin de carrière aux enseignants éligibles à la retraite pour un
effectif de 452;
Le paiement des frais de fonctionnement au profit de 3542 écoles du primaire ayant connu
la modification des structures;
Le paiement des frais de fonctionnement alloués à 656 bureaux gestionnaires; Le réajustement de la prime de brousse pour 560.159 enseignants des territoires.

Le SYECO indique que de tous ces engagements, aucun n’a été honoré le mois d’avril comme cela été
promis. Le gouvernement avec ses complices soi-disant défenseurs de la cause des
enseignants profite de la bonne volonté ou de la naïveté des enseignants qui se sont laissés
bernés par l’idée qu’il y avait des avancées significatives pour résoudre leurs problèmes s’indigne le SYECO.

Les enseignants et personnels éducatifs membres du SYECO, le syndicat le plus représentatif,
acceptent de faire profil bas en demandant aux enseignants et personnels éducatifs de l’EPST de
finir l’année en faveur de la gratuité des enfants du niveau primaire.

Ainsi, les enseignants membres et personnels éducatifs de l’EPST du SYECO rejettent tous
les accords pris en dehors de Bibwa qui prévoit un barème comprenant toutes les rubriques y
afférents. Les enseignants et personnels éducatifs membres du SYECO en appellent au
gouvernement au respect des engagements pris vis-à-vis des enseignants congolais et
personnels éducatifs de l’EPST.
Ils attirent néanmoins l’attention du gouvernement sur le respect de
l’Etat de droit prôné par le Chef de l’Etat et demandent au Président de la République, Chef
de l’Etat, Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO de prendre à cœur la problématique du Cahier de charges des enseignants et personnels éducatifs en général et ceux membres du SYECO en particulier.

Les enseignants et personnels éducatifs de l’EPST membres du SYECO
exigent du Gouvernement sans condition aucune : Le salaire décent respectant la tension barémique de 1 à 10; La réhabilitation sans condition de tous ses membres suspendus injustement. Faute de quoi, il sera tenu seule responsable des conséquences qui en découleront.

Les enseignants et personnels éducatifs membres du SYECO prennent la Communauté tant
nationale qu’Internationale à témoins et tiennent le Gouvernement congolais responsable des
dérapages qui découleront de toutes autres décisions qui seront prises.
Aux enseignants et personnels de l’éducation de la RDC de retenir que celui qui ne
revendique pas ses droits est bon pour l’esclavage et un esclave qui n’assume pas sa révolte ne
mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Seule la lutte libère.

Cette déclaration pour le SYECO, tien d’office un préavis de grève pour l’Année Scolaire 2023-2024

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