Plusieurs normes sociales empêchent l’implication des hommes dans la prise de décision en matière de planification familiale, c’est ce qu’indique une étude menée par breakthrough action, partenaire du programme national de santé et reproduction avec le financement de l’USAID.
Les résultats de cette étude menée dans trois provinces à savoir le sankuru, le Kasaï central et le Lualaba ont été présentés jeudi 20 avril 2023 dans la salle de conférence du cercle Elaïs au cours d’un atelier dit de dissémination des résultats de l’étude sur l’identification sur la participation des hommes à la prise de décision en matière de planification familiale en RDC.
A en croire catheryn Sugg, investigatrice principale de cette étude à Breakthrough Action, le manque de communication renforce la perception de la pression familiale ce qui fait que parler de la planification familiale est presque un sujet tabou. Et même la communication entre conjoints sur la planification familiale passe difficilement étant donné que les hommes sont considérés ailleurs comme les seuls décideurs au sein de la famille. Or ces comportements mettent non seulement la vie de la femme en danger mais aussi celle du nourrisson.
Florence William MPATA, directeur pays adjoint de B.A a quant à lui indiqué que ces normes descriptives et injonctives sont à la base de la non utilisation des contraceptifs modernes pour l’espacement de naissances. Ainsi a-t-il insisté sur la mise en place d’une stratégie de communication pouvant atteindre les leaders sociaux entre autres les chefs traditionnels, les leaders religieux et autres pour voir dans quelle mesure améliorer leur perception sur l’utilisation des contraceptifs ou l’usage des méthodes modernes pouvant permettre l’espacement des naissances.
Par cette étude, le programme national de santé et reproduction entend chercher l’implication des hommes pour éviter aux femmes de mourir.
Anne Marie TUMBA directrice du programme national de santé et reproduction a mentionné qu’une femme ne devrait pas mourir en donnant la vie. Anne Marie TUMBA de souligner que l’implication des hommes dans cette campagne est une nécessité pour la bonne santé de la femme et de l’enfant, car ils sont considérés comme les seuls décideurs au sein de nos familles. Ce qui revient à dire que si un homme comprend la nécessité de l’espacement des naissances, on éviterait les décès après naissance et même la malnutrition des nourrissons.
Les résultats de cette étude menée au sankuru, au Kasaï central et au Lualaba ne sont qu’un échantillon des réalités or chaque province ayant ses réalités, un plan de stratégie nationale de communication sur la planification familiale est indispensable comme le démontrent les résultats de cette enquête afin d’enlever toutes les barrières pour protéger la vie de la maman et de son bébé.
Il en va de la volonté politique pour mettre en action les résultats de cette étude afin que la planification familiale soit l’affaire de toute la communauté.
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