Le blocage de la paie des enseignants et des autres intervenants au Test de Fin d’Etudes primaires 2020-2021, contenue à susciter des remords en milieux des syndicalistes de l’EPST qui dénoncent le fait que l’Inspection Générale des Finances (IGF) est en train de s’illustrer en juge et partie.
Pour le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) qui a été reçu jeudi par l’inspecteur chef de service adjoint de l’IGF, les enseignants et les autres intervenants au TENAFEP ont fait leur travail, il faut que le décaissement soit fait le plus rapidement possible pour que ces intervenants soient payés.
Cécile Tshiyombo, Secrétaire Générale du SYECO déplore le fait que l’IGF continue à exiger le soubassement avant d’ordonner le décaissement des fonds.
« Nous sommes venus poser le problème des primes de TENAFEP 2020-2021, dont les 31 milliards de francs congolais qui se trouvent déjà au guichet de la Banque Centrale et qui sont bloqués tout simplement parce que les listes de tous les intervenants ne sont pas déposées comme soubassement de la sortie de ces fonds. Mais néanmoins, nous avons beaucoup plus insisté pour que cet argent soit payé aux enseignants qui sont les démunis de ce pays que nous pensons que et les politiques et tous ceux qui ont les grands postes de responsabilité, considèrent comme des bois morts, des escaliers, des gens sans valeur qui se promènent avec des babouches », a déclaré Cécile Tshiyombo.
La Secrétaire Générale du SYECO fustige par ailleurs l’attitude de l’IGF qui est allée vite en besogne en parlant de tentatives de détournement à l’EPST.
« Dans la discussion, nous avons relevé le comportement de l’inspecteur chef de service de l’IGF qui, lorsqu’il a constaté qu’il n’y avait pas de soubassement, il ne devrait pas passer dans les médias, à travers son service de communication pour parler de tentatives de détournement. Nous avons eu à prodiguer des conseils pour que ça ne se répète pas mais néanmoins, qu’ils se mettent ensemble pour trouver des solutions au plus vite que possible aux problèmes de payement des intervenants au Tenafep 2019-2020 et 2020-2021 », a martelé Cécile Tshiyombo.
Pour le SYECO, les fonds doivent être débloqués pour remettre les intervenants dans leurs droits mais cela avec l’accompagnement des inspecteurs de l’IGF.
« Nous avons suggéré que cet argent soit décaissé pour que les inspecteurs de l’IGF accompagnent cet argent au travers les agents de la Banque Centrale à l’intérieur. Mais eux sont catégoriques, ils disent qu’il faut de soubassement. Nous avons eu à démontrer qu’il y a des agents responsables d’organisations dans des provinces qui sont déjà suspendus ou encore ils le fesaient par ignorance et que l’on puisse descendre avec l’argent, qu’ils accompagnent l’argent et qu’après le payement, s’il y a des reliquats, qu »ils puissent les ramener dans le compte du trésor public, ils ont tout refusé et nous obligent nous en tant que syndicats d’aller exiger à l’Inspecteur Général à l’EPST de nous déposer les listes au plus vite que possible pour que ce décaissement puisse être fait », s’indigne le numéro 1 du SYECO.
Rappelons qu’un bras de fer est constaté entre le ministère de l’EPST et l’inspection générale des finances sur cette question de la paie des intervenants au TENAFEP. Si pour l’IGF, cette paie doit passer par la banque, l’EPST souhaite qu’au regard de la modicité du montant qui revient à chaque intervenant, que cet argent soit payé à la main. Dossier à suivre.
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