Son dépôt était annoncé avec pompe par son initiateur. Aujourd’hui c’est chose faite, la proposition de Loi sur le verrouillage d’accès aux fonctions de souveraineté en République Démocratique du Congo, a été finalement introduite à la chambre basse du parlement ce Jeudi 8 juillet 2021, par le deputé national N’singi Pululu, qui a volontairement accepté d’endosser cette initiative de Noël Tshianyi Mwandiamvita, candidat malheureux à la présidentielle de 2018.
Réagissant au cours d’une interview à la presse après cet acte que vient de poser cet élu du peuple, le Secrétaire Général de l’UDPS Kibassa estime d’entrée de jeu que cet acte relève des prérogatives constitutionnelles d’un député national et surtout que la RDC est un pays démocratique.
« Je pense qu’en tant que député d’abord, c’est un acte tout à fait normal lors qu’un député est dans son rôle de déposer une proposition de Loi. Nous ne pouvons pas à ce stade précis, prendre position ou pas sur ce que dira la population ou la représentation de cette population congolaise au parlement. Elle aura le dernier mot. Si la Loi passe, nous irons vers cette congolité. Si elle ne passe pas, ça ne sera pas non plus la fin du monde », a déclaré Séraphin Umba Kapepe.
Toutefois, précise, le numéro 2 de l’UDPS Kibassa, ce débat a permis d’éclairer la lanterne de plusieurs personnes sur cette question de nationalité notamment sur ce qui s’est passé au pays il y a des années.
« Mais ce qui est à retenir aujourd’hui avec ce débat, ça nous a permis de découvrir que des gens qui nous ont gouvernés hier pendant les 18 ans, pour la plupart, ils n’avaient pas un attachement très direct je dis bien très direct avec la Nation congolaise. Ce qui a justifié beaucoup de dérapages et de négligence dans la gestion, dans le traitement de grands dossiers de la République », souligne Umba Kapepe.
A en croire le SG Umba, « lorsqu’on creuse dans tous les secteurs de la vie nationale, même dans l’administration, on trouve vraiment qu’il y avait un plan derrière pour fragiliser la Nation. Et derrière tout ça, il y avait les gens qui ont gouverné ce pays, qui n’était pas de nationalité directe « De Père et Mère congolais ». Donc, soutient- il, « il faut une précaution quant à cela. l’État congolais étant fragile, venant d’une guerre, nous avons besoin de nous rassurer et de ne pas donner la gestion du pays, du moins au sommet de l’État, à des mains douteuses ».
Signalons que cette proposition de Loi sur la congolité est déposée dans un contexte très tendu, caractérisé par des multiples prises de position sur son opportunité ou pas. L’avenir de la question au parlement nous en dira un peu plus. Dossier à suivre.
JN